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IVG – Interruption volontaire de grossesse

La pernethique fait de la vie une référence suprême. Une lecture trop rapide de celle-ci pourrait être mal interprétée et conclure hâtivement qu’elle est opposée à toute interruption volontaire de grossesse (IVG). J’attire donc votre attention sur les points suivants :

Les êtres humains, sont des êtres libres et responsables et c’est le couple qui a la responsabilité conjointe et solidaire d’élever l’enfant à naître.  Parfois des maris, compagnons ou autres géniteurs fuient leur responsabilité et laissent la femme seule dans l’embarras. Lorsqu’il y a rupture en amont, il ne faut pas s’étonner s’il y a rupture en aval.

Une femme abandonnée ne peut pas nécessairement assumer la responsabilité d’élever un enfant toute seule. Elle doit donc pouvoir faire un choix, aussi difficile soit-il, en accord avec sa liberté de conscience. Ce n’est pas parce que des femmes héroïques ont élevé leur enfant seule dans le passé et que d’autres le feront encore dans le futur que cela deviendrait un devoir absolu.

Quel rôle une institution peut-elle jouer dans ce cas ? Une institution ne peut pas donner la vie et n’a pas de sensibilité. Elle n’est donc pas compétente pour décider en lieu et place des femmes concernées, même si elle peut légitimement édicter des normes, des délais par exemple. Une institution devrait donc faire preuve de bienveillance et, le cas échéant, apporter, dans la mesure du possible, une aide aux femmes en difficulté.

Cette prise de position illustre bien la différence que je fais entre une éthique individuelle subjective comme la liberté de conscience et une éthique institutionnelle avec des références objectives.

Suite: Le défi : coopérer